[Image pas disponible

É C R I T S   I N T I M E S


RENÉ BOYLESVE

Feuilles tombées


ÉDITIONS DE LA PLÉIADE
J. SCHIFFRIN, PARIS

CE VOLUME
LE DEUXIÈME DE LA COLLECTION
L E S   É C R I T S  I N T I M E S
A ÉTÉ TIRÉ SUR LES PRESSES DU
MAITRE IMPRIMEUR R. COULOUMA,
A ARGENTEUIL, H. BARTHÉLEMY
ÉTANT DIRECTEUR, LE DIX
JANVIER MIL NEUF CENT VINGT-SEPT,
A 2.600 EXEMPLAIRES,
DONT 100 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS
DE 1 A 100, SUR
HOLLANDE, ET 2.500 EXEMPLAIRES,
NUMÉROTÉS DE 101
A 2.600, SUR VÉLIN DU MARAIS.

LE PRÉSENT TIRAGE
CONSTITUE L’ÉDITION ORIGINALE.


É C R I T S  I N T I M E S


COLLECTION PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE CH. DU BOS

RENÉ BOYLESVE

FEUILLES TOMBÉES

INTRODUCTION DE
CHARLES DU BOS



ÉDITIONS DE LA PLÉIADE
J. SCHIFFRIN, 2, RUE HUYGHENS, PARIS
————
MCMXXVII
{9}

INTRODUCTION

Pour Alice René Boylesve.

«... la voix implacablement humaine de Montaigne, si cinglante pourceux qu’a touchés l’accent de l’auteur des Pensées, son filssublime: «Nous aurons beau faire... nous n’en sommes pas moinsassis sur notre derrière...» Et pourtant lui-même avait dit,inspiré par l’amoureuse amitié un jour: «O la vile chose et abjecteque l’Homme, s’il ne s’élève au-dessus de l’humanité!...»

René Boylesve.
(Madeleine Jeune Femme.)

«... ne discernais-je pas déjà ces grandes voix, organesmystérieux, échos d’instruments inconnus, dont le timbre n’a pasd’équivalent parmi ceux de ce monde, dont la musique célébrait ladignité de mon origine, la sainteté de ma destinée, et entre cesdeux relais, l’humble beauté de la vie que nous ne pouvons paschanger.

Idem.

«Ce sera mon œuvre posthume», disait Boylesve; et Jean-Louis Vaudoyernous le rappelle en tête du récent et inappréciable livret: LaTouraine, qui s’achève sur quelques fragments extraits de ce mêmedossier des Feuilles tombées. Avec l’autorisation de Mᵐᵉ RenéBoylesve, et grâce à l’accueil et au concours de M. Gérard-Gailly—toutensemble le plus{10} scrupuleux et le plus diligent des exécuteurslittéraires,—il nous a été permis de consulter «les carnets, calepinset pages volantes» auxquels Vaudoyer fait allusion, et «où de sa petiteécriture ferme et fine, Boylesve consignait au jour le jour sesrêveries, ses observations». En plein accord avec M. Gérard-Gailly,—eten attendant l’édition complète dont le temps n’est pas encorevenu,—voici, pour l’anniversaire de sa mort, le premier accès àl’intimité de notre ami, et qui dès à présent nous livre sa vraiefigure: une figure qui par toute son œuvre a su restituer en profondeur«les traits éternels de la France» parce qu’elle les portait tous ensoi, et qu’à la différence de tant d’autres elle ne leur devait passeulement ses dehors, sa parure, mais bien sa solidité, sa toutesuffisante raison d’être.

«Mon œuvre posthume...» Non point avec hésitation, mais—par delà toutemélancolie—avec fière et sereine assurance

...

BU KİTABI OKUMAK İÇİN ÜYE OLUN VEYA GİRİŞ YAPIN!


Sitemize Üyelik ÜCRETSİZDİR!