DE
CE VOLUME CONTIENT
Le Piccinino—La dernière Aidini—Le Poème de Myza—Simon—
Le Secrétaireintime—Georges de Guérin.
IMPRIMÉ PAR J. CLAVE ET Ce, RUE SAINT-BENOIT, 7.
DE
DESSINS
ET MAURICE SAND
ÉDITION J. HETZEL
LIBRAIRIE BLANCHARD 78 RUE RICHELIEU, 78. | 1854 —— PARIS | MALMENAYDE ET RIBEROLLES LIBRAIRES, 5 RUE DU PONT-DE-LODI. |
Le Piccinino est un roman de fantaisie qui n'a la prétention ni depeindre une époque historique précise, ni de décrire fidèlement un pays.C'est une étude de couleur, rêvée plutôt que sentie, et où quelquestraits seulement se sont trouvés justes comme par hasard. La scène de ceroman pourrait se trouver placée partout ailleurs, sous le ciel du midide l'Europe, et ce qui m'a fait choisir la Sicile, c'est tout bonnementun recueil de belles gravures que j'avais sous les yeux en ce moment-là.
J'avais toujours eu envie de faire, tout comme un autre, mon petit chefde brigands. Le chef de brigands qui a défrayé tant de romans et demélodrames sous l'Empire, sous la Restauration, et jusque dans lalittérature romantique, a toujours amusé tout le monde, et l'intérêtprincipal s'est toujours attaché à ce personnage terrible et mystérieux.C'est naïf, mais c'est comme cela. Que le type soit effrayant comme ceuxde Byron, ou comme ceux de Cooper digne du prix Monthyon, il suffit queces héros du désespoir aient mérité légalement la corde ou les galèrespour que tout bon et honnête lecteur les chérisse dès les premièrespages, et fasse des vœux pour le succès de leurs entreprises. Pourquoidonc, sous prétexte d'être une personne raisonnable, me serais-je privéd'en créer un à ma fantaisie?
Bien persuadé que le chef de brigands était tombé dans le domainepublic, et appartenait à tout romancier comme les autres typesclassiques lui appartiennent, je voulus au moins essayer de fairepossible et réel de sa nature, ce personnage bizarre dans sa position.Un tel mystère enveloppe les pirates de Byron, qu'on n'oserait lesquestionner, et qu'on les redoute ou les plaint sans les connaître. Ilfaut même dire bien vite que c'est par ce mystère inexpliqué qu'ils noussaisissent; mais je ne suis pas Byron, et les romans ne sont pas despoëmes. Je souhaitais, moi, faire un personnage très-expliqué, entouréde circonstances romanesques, un peu exceptionnel par lui-même, maisavec qui, cependant, mon bon lecteur pût faire connaissance peu à peu,comme avec un simple particulier.
GEORGE SAND.
SOUVENIR D'UNE VEILLÉE DE FAMILLE.
LE VOYAGEUR.
La région, dite piedimonta, qui s'étend autour de la base de l'Etna,et dont Catane marque le