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COMMENT EST JALONNÉE LA ROUTE QUI MÈNE AU FEU
Une visiondes champs de bataille de Mandchourie.

Photographie de notrecorrespondant de guerre, Victor Bulla, marchant
avec la 1re armée russe(général Liniévitch).

L'ILLUSTRATION THÉÂTRALE

Nous avons publié successivement, depuis le 1er janvier: le Bercail, laConversion d'Alceste, l'Instinct, la Fille de Jorio, la Retraite, laMassière.

Le numéro du 25 mars contiendra:

LES VENTRES DORÉS pièce en cinq actes de M. Emile Fabre, qui vient deremporter à l'Odéon un succès retentissant.

Paraîtront dans les numéros suivants:

SCARRON, pièce en cinq actes, envers, de M. Catulle Mendès, que vajouer M. Coquelin aîné à la Gaité;

L'AGE D'AIMER, pièce en quatre actes de M. Pierre Wolff, annoncéed'abord sous le titre Dernier Amour, et dans laquelle Mme Réjane vafaire sa rentrée au théâtre du Gymnase;

L'ARMATURE, pièce tirée du roman de M. Paul Hervieu, par M. Brieux;

LE DUEL et LE GOUT DU VICE, les deux oeuvres nouvelles de M. HenriLavedan, de l'Académie française;

LE RÉVEIL, de M. Paul Hervieu, de l'Académie française;

MONSIEUR PIÉGOIS, de M. Alfred Capus, etc., etc.

COURRIER DE PARIS

journal d'une étrangère

Une classe au Conservatoire. Il est neuf heures et demie du matin. Unedizaine d'auditeurs à peine s'éparpillent, dans la salle faiblementéclairée, parmi les sièges rouges du parterre. Les musicienss'installent. Ils sont là soixante-dix ou quatre-vingts jeunes gens etjeunes filles, lauréats des derniers concours, admis à l'honneur decomposer l'orchestre qu'une heure par semaine, à huis clos, dirigeTaffanel. La petite scène--jusqu'au faîte du décor grec qui en remplitle fond--est encombrée de banquettes et de pupitres disposés enamphithéâtre et au-dessous desquels, à droite et à gauche du maître, deschaises sont alignées. Les plus vieux de ces musiciens n'ont pasbeaucoup plus de vingt ans et j'aperçois au milieu d'eux de petitsgarçons, des fillettes. Tout cela compose un gentil tableau de jeunesseartiste. Aux premiers rangs--côté des violons--les jeunes filles sontnombreuses (costumes simples, tenues de petites bourgeoises bien élevéesque ne hantent point les rêves de chic des comédiennes); auxbanquettes supérieures, sous la lumière des petites lampes électriques,brillent des boutons d'uniformes,--tuniques de lignards et d'artilleurs.A côté de crânes militaires exactement tondus s'épanouissent deschevelures de «pékins», bien peignées et copieuses. On a d'avance posésur les pupitres les diverses «parties» de la Pastorale: c'est ledéchiffrage d'aujourd'hui. Sur un signal du petit bâton, dans le silencede la salle vide, la voix de la divine mélodie s'élève.

Le maître conduit, le dos voûté au-dessus du pupitre bas, le cou tenduvers les instruments qui chantent et que les mouvements de ses bras ontl'air d'encourager, de supplier, de gronder doucement. Barbegrisonnante, torse trapu sous le veston de travail, le cordon du binocleaccroché à l'

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