ÉDITH WHARTON

Les
Metteurs en scène



PARIS
LIBRAIRIE PLON
PLON-NOURRIT ET Cie, IMPRIMEURS-ÉDITEURS
8, RUE GARANCIÈRE—6e
Tous droits réservés


LES
METTEURS EN SCÈNE



DU MÊME AUTEUR, A LA MÊME LIBRAIRIE

Chez les heureux du monde. Traduction de M. Charles du Bos. Préface deM. Paul Bourget, de l’Académie française. 3e édition. Un vol. in-16.3 fr. 50

Tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays.

Published 5 May 1909.

Privilège of copyright in the United States reserved under the Actapproved March 3d 1905 by Plon-Nourrit et Cie.

Des huit nouvelles réunies dans ce volume, quatre: «L’Échéance»,«Lendemain», «Le Confessionnal», «Le Verdict» ont été traduites del’anglais par Mme Jeanne Chalençon.

Mme la baronne Jean de Bail a traduit «Les Deux Autres», MmeM. P. B. «la Tragédie de la Muse», et M. Alfred de Saint-André«L’Ermite et la Femme sauvage».

Quant à la première de ces nouvelles: «Les Metteurs en scène», elle a{1}été écrite en français par l’auteur.

Les metteurs en scène
Les deux autres
Échéance
Lendemain
La tragédie de la muse
Le confessionnal
Le verdict
L’Ermite et la femme sauvage

LES METTEURS EN SCÈNE

I

C’était l’heure du thé à l’hôtel Nouveau-Luxe.

Depuis quelques instants, Jean Le Fanois se tenait à l’entrée d’un despetits salons à boiseries Louis XV qui donnent sur le vaste hallcentral. De taille moyenne, svelte et bien pris dans sa redingote decoupe irréprochable, il avait l’allure narquoise et légèrementimpertinente du Parisien de bonne famille qui s’est frotté troplongtemps au monde exotique et bruyant des hôtels élégants et descabarets ultra-chics. De temps à autre, cependant, sa figure pâle etnerveuse était assombrie par une expression d’inquiétude, qui sedissimulait mal sous le sourire insouciant avec lequel il saluait lespersonnes de sa connaissance.

Plusieurs fois il jeta un coup d’œil impa{2}tient sur sa montre; puis sonvisage se rasséréna, et il s’avança d’un pas rapide à la rencontre d’unejeune fille qui venait de franchir le seuil du hall. Fine et élancée,dans son costume de ville d’une élégance sobre, elle avait, sur un coulong et gracile, une jolie tête d’éphèbe, aux lèvres d’un rose troppâle, aux grands yeux clairs et transparents, so

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