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Note sur la transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées.L'orthographe d'origine a été conservée et n'a pas été harmonisée.Les numéros des pages blanches n'ont pas été repris.

I

HISTOIRE
DE FLANDRE.

II

Bruxelles.—Imprimerie Alfred VROMANT.

III

HISTOIRE
DE
FLANDRE

PAR
M. KERVYN DE LETTENHOVE


TOME QUATRIÈME


1453-1500.

BRUGES
BEYAERT-DEFOORT, ÉDITEUR


1874

IV 1

HISTOIRE DE FLANDRE
LIVRE DIX-HUITIÈME
1453-1467.


Nouveaux projets de croisade.
Le Dauphin en Flandre.
Discordes du duc Philippe et du comte de Charolais.

La maison de Bourgogne était parvenue par de longs efforts àmaintenir sa puissance; mais près de trois quarts de siècle s'étaientécoulés sans qu'elle eût pu, réalisant ses projets ambitieux, asseoird'une manière stable son influence en France et revendiquer dansla patrie des Robert et des Baudouin, vaincue et humiliée, la dictaturede l'Europe armée contre les infidèles. La bataille de Gavrepermettra aux ducs de Bourgogne de s'avancer désormais d'un pasmoins incertain vers le but qu'ils se proposent; en renversant lesobstacles qui les arrêtèrent pendant longtemps, elle nous ramène àJean sans Peur et à Philippe le Hardi, à l'expédition de Nicopolide 1396, au banquet de Lille de 1383.

C'est de nouveau à Lille qu'auront lieu les fêtes où le duc deBourgogne assemblera solennellement, comme son aïeul, les chevaliersqui ont combattu sous sa bannière, en célébrant dans lesmêmes réjouissances les trophées du passé et ceux de l'avenir, lesrevers des communes flamandes à Roosebeke et à Gavre et la croisadeque le duc Philippe espère conduire lui-même aux rives de laPropontide pour effacer les tristes souvenirs de celle de Jean sansPeur.

Le 17 février 1453 (v. st.), tous les barons de la cour de Bourgognese trouvaient réunis au palais de Lille, lorsqu'au milieu dessplendides intermèdes préparés par les ministres les plus habilesdes plaisirs du duc, ils virent entrer une femme vêtue de deuil, 2assise sur un éléphant qu'accompagnait un More de Grenade. Ellereprésentait la sainte Eglise comme elle le déclara elle-même dansquelques vers où elle peignit ses malheurs et ses périls en réclamantun généreux appui.

Deux illustres dames parurent alors, précédées de Toison d'or,qui portait un beau faisan, afin qu'un noble oiseau présidât, selonl'usage, aux vœux qu'on allait faire. Le duc voua le premier auxdames et au faisan qu'il irait en Orient combattre les infidèles.Tous les chevaliers qui l'entouraient s'engagèrent par les mêmesserments.

Parmi ceux qui assistaient à ce banquet, le plus somptueux et leplus fameux du quinzième siècle, se trouvait un homme sage quidéplorait l'exagération de ce luxe et les folles dépenses qu'occasionnaientces fêtes. «Apprends, mon ami, lui répondit un des conseillersde Philippe, que ces banquets et ces tournois, qui sont devenusde plus en plus brillants, n'ont d'autre cause que la fermevolonté et le

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