L'ILLUSTRATION,
JOURNAL UNIVERSEL,
Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr. Prix de chaque N°. 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75. | N° 68. Vol. III. | Ab. pour les Dép.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an, 32 fr.Ab. pour l'Étranger. -- 10 -- 20 -- 40 |
Courrier de Paris. Fête donnée par S. M. Louis-Philippe aux Exposants,dans la Salle de spectacle de Versailles.--Embellissement de Paris.Nouveaux percements de voies publiques. Trois Gravures.--Histoire dela Semaine. Portrait du duc d'Angoulème d'après sir ThomasLawrence.--Répondez-moi. Romance. Paroles de M. Godefroy; musique de M.Charles Puisot.--Les Chemins de fer. L'État, les Compagnies.--Algérie.Investiture d'un khalifah; Embarquement de troupes, d'après un dessinoriginal de M. Letuaire.--Un voyage au long cours à travers la Franceet la Navarre. Récit philosophique, sentimental et pittoresque, parAlbert Aubert. Chap. I et 11. Sept Gravures, par Bertall.--Expositiondes Produits de l'Industrie. (Septième article). Tissus et Poterie.Métier à broder, par mademoiselle Chanson; Vue générale de la galeriedes tissus pendant la visite du roi; Portière en tapisserie, exécutée àAubusson. Poteries de grès de Voisinlieu: Trois vases et flacon de lafabrique de M. Talmoure.--Bulletin bibliographique.--Musée Lambourg.Une Gravure.--Levassor dans ses dix rôles du Troubadour omnibus. UneGravure.--Correspondance.--Rébus.
Fête donnée par S. M. Louis-Philippe aux exposants dans
la salle de spectacle de Versailles le 8 juin 1844.
C'est Versailles qui a occupé, cette semaine, le haut du pavé dans lepays des nouvelles; Paris n'a eu que le second rôle: mais Paris etVersailles se touchent de si près, que l'un peut bien être pris pourl'autre, et que ce qui arrive à l'autre d'éclatant, profite à l'un:c'est l'affaire d'un wagon, et pas davantage.
Cette grande aventure dont Versailles s'est glorifié cette semaine, nedevinez-vous pas ce qu'elle est et ce qu'elle veut dire? Avez-vous sicourte mémoire, et faut-il vous dire de regarder les choses qui sontsous votre nez et vous crèvent les yeux?
Eh bien! oui, j'entends; ne faites pas tant de bruit pour si peu dechose, et ne prenez pas ces airs grondeurs: c'est du spectacle offertpar le roi aux représentants de l'industrie que vous voulezparler.--Précisément.--Parlez-en donc, je ne demande pasmieux.--Écoutez, je commence.
D'abord, je dois très-humblement m'accuser d'une erreur. Je pourraisbien dire, comme tant de coupables, «ce n'est pas ma faute!» ou commeles écoliers pris en flagrant délit, m'écrier: «Mais, monsieur, je vousassure que c'est chose qui en est cause!» Dieu merci! je suis plusbrave que cela, et j'endosse hardiment mes peccadilles. Je reconnaisdonc, et j'en dis tout haut mon mea culpa, avoir très-faussement, maisnon pa