Au lecteur
Table
AVENTURES D’ALICE
AU
PAYS DES MERVEILLES.
AVENTURES D’ALICE
AU PAYS DES MERVEILLES.
PAR
LEWIS CARROLL.
TRADUIT DE L’ANGLAIS PAR HENRI BUÉ.
OUVRAGE ILLUSTRÉ DE 42 VIGNETTES PAR
JOHN TENNIEL.
Londres:
MACMILLAN AND CO.
1869.
[Le Droit de Traduction et de Reproduction est réservé.]
[L’Auteur désire exprimer ici sa reconnaissance envers le Traducteur de ce qu’il a remplacé par des parodies de sa composition quelques parodies de morceaux de poésie anglais, qui n’avaient de valeur que pour des enfants anglais; et aussi, de ce qu’il a su donner en jeux de mots français les équivalents des jeux de mots anglais, dont la traduction n’était pas possible.]
LONDRES.—IMPRIMERIE DE R. CLAY, FILS, ET TAYLOR, BREAD STREET HILL.
Notre barque glisse sur l’onde
Que dorent de brûlants rayons;
Sa marche lente et vagabonde
Témoigne que des bras mignons,
Pleins d’ardeur, mais encore novices,
Tout fiers de ce nouveau travail,
Mènent au gré de leurs caprices
Les rames et le gouvernail.
Soudain trois cris se font entendre,
Cris funestes à la langueur
Dont je ne pouvais me défendre
Par ce temps chaud, qui rend rêveur.
“Un conte! Un conte!” disent-elles
Toutes d’une commune voix.
Il fallait céder aux cruelles;
Que pouvais-je, hélas! contre trois?
La première, d’un ton suprême,
Donne l’ordre de commencer.
La seconde, la douceur même,
Se contente de demander
Des choses à ne pas y croire.
Nous ne fûmes interrompus
Par la troisième, c’est notoire,
Qu’une fois par minute, au plus.
Puis, muettes, prêtant l’oreille
Au conte de l’enfant rêveur,
Qui va de merveille en merveille
Causant avec l’oiseau causeur;
Leur esprit suit la fantaisie
Où se laisse aller le conteur.
Et la vérité tôt oublie
Pour se confier à l’erreur.
Le conteur (espoir chimérique!)
Cherche, se sentant épuisé
...
Sitemize Üyelik ÜCRETSİZDİR!